Suite du voyage de Farida
Le lendemain, nous sommes restés à Alger et avons commencé notre visite par le musée du Bardo qui est une villa du XVIII siècle. Son inauguration date de 1930 comme musée de préhistoire et d’ethnographie. Puis nous avons continué sur les musées des antiquités et des arts islamiques.
Ensuite, nous nous sommes rendus par métro au Jardin d’Essai. Le métro d’Alger n’a qu’une ligne.
Le Jardin d’Essai et d’Acclimatation, (1832) luxuriant, très bien entretenu, avait la réputation d’être le jardin des amoureux, (c’est dans ce jardin que les parents d’AMK se sont connus) maintient toujours sa renommée. Il est composé d’un jardin à la française bordé de washingtonias (palmiers) et d’un jardin à l’anglaise avec petit lac et plantes aquatiques. Des allées perpendiculaires rivalisent les unes avec les autres, des dragonniers, des focus, des cocos, des platanes, des bambous, des palmiers…
Certaines allées se démarquaient par des sculptures signées Gaudissard. En 1932, existait un jardin zoologique où vivaient des oiseaux aquatiques, des singes, des lions, des panthères, ce qui a permis le tournage d’une partie du film de Tarzan, l’homme singe.
Pour bien bénéficier de cette atmosphère nous nous sommes restaurés à l’auberge du dragonnier, au cœur du jardin d’essai.
L’après-midi, nous avons visité le grand musée national des Beaux-Arts (1930) dont la vue de la terrasse plonge sur la perspective du jardin d’essai. Ce musée regroupe énormément d’œuvres, des peintures de Van Goyen de Monet, Delacroix, Gauguin, Renoir, Baya, Racim…des dessins, des gravures et estampes anciennes, des sculptures de Rodin, Belmondo…
du mobilier ancien, de la céramique, de la verrerie…
Après cette longue et magnifique halte artistique, nous avons été visiter le haut lieu de la grotte où Cervantès a été enfermé durant 4/5 années (1575/1580). Une stèle érigée en 1926 devant la grotte retrace cette période.
La dernière soirée s’est passée chez Farid Yaker autour d’un menu exceptonnel : un grand méchoui farci de charchoura (feuilleté algérien) garni de légumes, des salades, du pain maison, thé et makrouts aux amandes ainsi que des roulés appelés les doigts de la mariée ou les boureks de la reine.
Le dernier jour, nous avons quitté l’hôtel vers 10 h, placés nos bagages dans le minibus puis nous avons déambulé dans le centre d’Alger jusqu’à la grande poste, vu des boutiques d’artisanat local et nous nous sommes délectés d’un jus frais de grenade,
Nous avons voulu visiter la librairie d’Edmond Charlot, qui a été éditeur du premier roman de Camus. Mais cette librairie, aujourd’hui transformée en bibliothèque, était fermée.
Alors nous sommes installés à une terrasse de café, nous laissant imprégnés encore par la luminosité de ce bleu éclatant. Une femme attablée à côté de nous, un livre à la main, lisait en prenant son café.
Cette image clôture notre séjour à Alger.
La séparation du groupe qui s’est bien entendu tire à sa fin.
Lors du dernier déjeuner, les remerciements à Bouzid, le chauffeur et à Kader le guide se font dans une grande émotion, par le groupe, où les larmes ont coulé.
Farida.
Merci Farida pour ce compte-rendu enthousiaste de ton voyage dans cette ville si belle, chargée d'histoire et de culture, ma ville de naissance que je connais mal, hélas.
AMK