Entre ciel bas et mer calme...
La pluie menaçait. Le ciel était bas, sombre et lourd. Nous étions 13, tous incertains. La tentation de Toulon était trop forte, nous sommes partis. La route fut une cascade. Arrivés à Toulon, la Rade nous apparut entourée de blanc, presque souriante, accueillante, montrant ses splendeurs de la nature et du travail des hommes.
Carole courait d’un point de vue à l’autre pour tout immortaliser. Chacun oubliait ses douleurs de pieds ou de jambes. Nous marchions, chaque pas était une découverte, un souvenir, un émerveillement, une présence retrouvée.
Les bagnards, aimés de Victor Hugo, n’étaient pas loin de François 1er et de Napoléon, les fleurs de Posidonie de l’écume de la mer.
Nous avions l’illusion de descendre au fin fond des fosses océaniques ou de retrouver tout l’or de la Banque de France, bien protégé au coeur de la Tour Royale.
On pensait à tous ces matelots, quartiers-maîtres, lieutenants de vaisseau disparus dans les profondeurs de la mer.
Chaque plante nous paraissait un trésor, capable selon notre guide de guérir tous les maux. Et nous allions d’un pas toujours égal, de la grande digue, protectrice de la Petite Rade aux petites villas d’amour de Pierre Loti et de Claude Farrère.
Les grands immeubles de l’Art Déco se montraient avec ostentation. On allait presque en oublier le déjeuner.
Heureusement certains firent remarquer qu’il était déjà 12h.30, alors l’EDEN de la Plage nous apparut comme une oasis délicieuse. Nous y dégustâmes ce que la mer offre de meilleur pour un prix très raisonnable.
À 14h.00 nous avons repris les chemins de la mémoire. Le jardin d’acclimatation avec ses arbres venus de terres lointaines nous apparut comme un vestige du paradis terrestre.
Heinrich Heine et Frédéric Mistral veillaient sur lui et nous protégeaient de l’arbre « qui tue ». La pluie est revenue, le ciel et la mer se sont confondus, notre petit groupe s’est allongé. Les plus téméraires ont parcouru un petit morceau du sentier littoral pour se croire sur les rives du Bosphore. La pluie se faisant plus ardente, chacun a retrouvé sa voiture après un dernier au revoir à la mer qui sans cesse nous étonne et nous émerveille.
Jean-Marie, avec des photos de Farida et AMK.
Merci à Marie-Claude, Jean-Marie et Catherine, pour cette belle balade préparée avec amour !
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