Sur les crêtes de Pétavigne.
Le lendemain de ce mémorable anniversaire une randonnée était prévue dans les collines autour de Manosque que Giono a parcourues dans sa jeunesse. C’est là qu’il a imaginé le cadre de Colline, son premier roman, dans lequel les hommes sont en proie aux forces maléfiques de la terre.
Nous avons rendez-vous avec ceux qui arrivent d’Aix sur le parking de la maison de la biodiversité… nos amis de Nouméa : Alex et Éliane, qui paassent quelques temps à Aix, sont venus se joindre à nous.
Les enragés se lancent à l’assaut des crêtes, tandis que les modéré les suivent à distance raisonnable. Le début du parcours est le même pour les deux groupes, mais pas à la même allure.
Josette manque de se fendre le crâne - que, par chance, elle a dur - en faisant une chute malencontreuse, mais docteur Martine est là pour lui remettre les hémisphères en place. Nous nous regroupons devant une grotte où Giono roda sans doute et notre sentier débouche enfin sur la crête…
La montagne de Lure apparaît comme promis: ce dimanche, nous avons un temps suffisamment clair pour embrasser la vue superbe qui enchanta Giono. « Alors, un beau matin, sans rien dire, la colline me haussa sur sa plus belle cime, elle écarta ses chênes et ses pins, et Lure m’apparut au milieu du lointain pays. Elle était vautrée comme une taure dans une litière de brumes bleues ».
C’était - en hauteur comme en beauté - le point culminant de la balade. Nous descendons vers le col de la Mort d’Imbert, où l’autre partie du groupe nous attend pour le pique-nique.
Nous avions repéré un beau pré le jour de la reconnaissance, au milieu fleurit un lilas.
La sieste est courte car il ne fait pas chaud ! nous disons au revoir au héros d’hier…
On boucle le tour de Pétavigneous en rentrant par la piste forestière reboisée, puis on chemine sur un joli sentier où les cèdres côtoient les chênes pubescents et la garrigue.
Au parking Nous nous séparons, on jette un dernier regard sur les petites fleurs qui percent sous les feuilles… oui, le printemps est bien là.
Anne-Marie, avec des photos de Suzelle et de Michel Burot.