Un président pour divertissement.
Comme c’est le cas une fois ou deux par an, la rando du dimanche 15 avril, était précédée, pour ceux qui le souhaitaient, d’un après-midi de visite puis d’une soirée et d’une nuit dans un gîte. Samedi après-midi, donc, notre guide « à la rencontre de Giono » en main, un petit groupe a erré dans Manosque - dont parle si bien l’auteur - de la porte Soubeyran à celle de la Saunerie… « Il y avait là, à l’entrée de la ville, un belle porte moyen âge. Vous me direz : elle y est encore. Non : il y a bien quelque chose qui y ressemble, mais ce n’est plus elle. »
Ça se termine par une échappée vers le Paraïs, la maison où Giono a vécu de 1930 à 70.
Comme elle était fermée, nous avons tenté, sans succès, une escalade du mur d’enceinte… Ça nous a quand même permis d'admirer le beau jardin.
Vers 19h le groupe s’est retrouvé autour de la table au gîte des Naïsses… on sentait qu’il y avait anguille sous roche, un calme un peu lourd flottait sur l’assemblée en attendant les retardataires pour l’apéro…
Une chanson révéla le pot aux roses : nous étions réunis pour fêter Michel… le secret avait été bien gardé, mais, fine mouche, il avait deviné que cette réunion deux jours avant son anniversaire ne devait rien au hasard.
Le voilà soudain déguisé en Zorro, alias Mimi, rôle qui sied parfaitement à notre héros qui adore se déguiser.
Des vadrouilleurs venus de loin ont écrit un pastiche de La Fontaine : « Le Mercadier des villes et le Ramonda des champs », un petit bonheur, comme tous les textes auxquels nos amis nous ont habitués.
Enfin, on passe aux choses sérieuses… histoire de s’entraîner à ce qui nous attend dans une semaine, on procède à des élections : la liste des candidats est distribuée, une boîte circule pour recueillir les suffrages, puis c’est le dépouillement : l’élu est…. Michel, bien sûr, à l’unanimité moins une voix, la sienne : cette fois-ci, il n’avait pas flairé le coup monté. Mais il est ravi de l’aubaine qui lui donne la parole et lui permet de nous lire quelques écrits un peu coquins…
...puis de se livrer à une autre de ses activités favorites : nous faire chanter… au propre, bien sûr. Preuve qu’il avait prévu le c(l)oup, il a apporté un beau clou et nous entonnons en chœur notre grand succès : "Un Chiodo di ferro vecchio, della meccanica di precision(e)..."
Un moment d’émotion à la lecture du texte d’une absente qui nous manque, Régine, notre barde. Janine s’acquitte fort bien de son rôle de messagère en langue provençale. Le héros de la soirée reçoit aussi une déclaration d’amour… en termes mathématiques, un exercice complexe auquel s’est atelée Josette.
Comme dans tout anniversaire qui se respecte, il y avait des gâteaux et des bougies à souffler, les 70 ne devaient pas y être, mais notre président a réussi l’exploit de les éteindre d’un seul souffle (ou presque).
Les cadeaux enfin, dont un livre-photos sur les vadrouilles de Michel que je vais mettre en album photo pour ceux qui souhaiteraient voir ou revoir ces images.
Et comme d’hab. chez nous, le banquet s’est terminé par des chansons… personne ne chantant faux dans le groupe, nous avons tous pu après cette fête très gaie, rejoindre nos lits et nous reposer avant la balade de dimanche.
AMK (avec des photos de Suzelle.)