En longeant la Latay, le 1er Avril …
Nous avions craint le pire pour cette balade. Les deux meneurs, Gilles et Jean-Claude, étaient revenus bredouilles de leur reconnaissance : étant tombés sur une clôture à quelques centaines de mètres du départ ils avaient rebroussé chemin et concocté une rando virtuelle sur carte et GPS, avec un bref coup d’oeil sur le départ et l’arrivée. C’est pour ça qu’ils avaient essayé de nous endormir avec des considérations du genre « En Provence l’eau est une précieuse ressource. Elle n’est point rare mais cachée. Elle s’infiltre rapidement dans le massif calcaire si elle n’est pas canalisée »….... D’accord, mais le circuit dans tout ça ? « Le Latay (prononcer Lataïe) forme une rafraichissante coulée verte qui ruisselle jusqu'à Signes. » Ça venait direct d’Internet… On flairait le poisson d’avril…
Eh bien non ! la quinzaine de vadrouilleurs s’est vite divisée en 2 groupe dés le parking de Signes : les uns avec Gilles allaient visiter l’église et ensuite faire un petit tour à pied... et les autres, suivant Jean-Claude avec méfiance, sont partis d’un bon pas.
Il y eu quelques hésitations au départ, des retours en arrière, qui nous ont fait craindre que ce soit là le poisson de Jean-Claude : nous faire tourner en rond d’abord, puis en bourrique…
Mais enfin, il faisait beau, le printemps était là… les cheveux brillaient de tous leurs feux au soleil, on allait pas s’en faire pour si peu !
Quand soudain, au détour d’un virage… devinez ? Nous faisons une rencontre pour le moins inattendue !
Eh oui, John Malkovich en personne. Après tout ce n’est pas tellement étonnant vu qu’il habite la région, mais nous ignorions qu’il était randonneur. Il a fait, très simplement, un bout de chemin avec nous et a même accepté de partager notre pique-nique… comme il n’avait pas prévu nous avons partagé avec lui.
Puis il nous a quitté, sans crier gare, comme il était arrivé : tout à coup, nous avons réalisé qu’il n’était plus là… et nous avons continué à longer le canal, avec parfois quelques difficultés.
Nous avons retrouvé les modérés qui se doraient au soleil et quand nous leur avons parlé de cette rencontre, ils n’ont jamais voulu nous croire, ils ont prétendu que c’était un poisson d’avril ! Franchement… heureusement qu’on avait les photos comme preuves.
AMK