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Grandes Vadrouilles
4 décembre 2020

Un silence de verdure.

Le beau texte de Jean-Marie sur les arbres, m’a donné envie de vous parler d’un petit ouvrage de Gilles Baudry, poète et moine à l’abbaye de Landévennec :Un silence de verdure, que m’a fait découvrir Marie-Christine. Ce recueil de poèmes illustré de dessins de Nathalie Freour est une balade méditative dans la forêt, et une invite à écouter ce que les arbres ont à nous dire…

Laisse la sève

infuser le silence

et irriguer les veines de ton âme.

1 Sève

Il nous suggère de nous laisser aller à l’émerveillement au cours de promenades silencieuses …

Ornières fabuleuses,

reflet de pourpre des érables

au miroir éclaté

du sous-bois.

 

2 ornière

Et l’on se perd dans une rêverie où le végétal se mêle à l’animal…

 

Nul ne sait

de quel rêve s’éprend une branche

une fois que l’oiseau

l’a quittée

3 oiseau

 

… on est dans un monde d’immanence plutôt que de transcendance

 

Les racines n’ont pas de souvenir des oiseaux

mais c’est

leur sève clandestine

qui irrigue leurs chants.

4 racines

 

Et je vois même, dans cette personnification des arbres, comme un retour aux religions primitives animistes…

 

Parler aux plantes

de petites et de grandes vertus

Apprendre

la langue des oiseaux en fleurs.

 

5 Parler

 

Quoi qu’il en soit, c’est une très belle célébration de la nature

Le cœur fait les cent pas.

 

Au bout de l’allée :

pudique sourire aux lèvres

d’un cerisier en fleurs.

6 Cerisier

 

Les illustrations très sobres, font écho aux couleurs qui apparaissent parfois dans les textes :

 

Accords subtils

 

de bruns, de verts,

des arbres en ramures de corail

offerts

à nos regards de jade.

7 Couleurs

 AMK

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Commentaires
F
Un très bon choix que ce poème qui trace et nous emmène vers un sillon méditatif!
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M
Gilles BAUDRY parlait ce 5 décembre sur les ondes, de l'attitude du vrai poète ( et non du "poéticien") comme antidote à un monde hyperconnecté où l'on finit par perdre toute vie intérieure, tout son être propre. René-Guy CADOU, REVERDY et Jules SUPERVIELLE furent ses maîtres.
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G
J'ai dans ma cour un marronnier de 3 à 4 mètres. Il a poussé d'un marron de son prédécesseur, mort il y a quelques années. Immanence ? ou transcendance ? A-t-il son principe en lui-même ou une cause extérieure... À vous de dire !
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J
Magnifique.JM
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