Désir de Mer.

26 novembre 2020

Un très beau texte de Jean-Marie, pour rêver un peu et prendre patience.

Marie-Christine m’a prêté un très joli petit livre « Désir d’Ouessant », car elle sait que j’organise mon dernier voyage collectif vers Sein et Ouessant, ces îles de l’extrême, au seuil de l’infini, ces îles qui sont un monde au-delà de la simple beauté de la nature, un monde de fraternité et de complicité avec l’océan. Alors, plus simplement, grâce à elle, il me vient avec vous, grands et petits vadrouilleurs, un simple désir de mer.

Une envie amicale d’une marche lente ou rapide le long d’un rivage nous envahit la tête. On rêve d’aller avec vous, mal réveillés ou souriants sous le soleil ou « la pluie entre les dents, sur ce large éventail ouvert à tous les vents, d’un pas toujours égal, sans hâte ni recours », comme le dit si bien Charles Péguy.

Nous avons envie d’aller dans la compagnie des mouettes et la complicité du vent. Nous avons envie de voir la mer, de contempler son horizon, source de toute vie, de toute civilisation.

Nous avons envie d’imaginer le bateau de Protis dans le lointain nous apportant la sagesse antique ; de la Tour Royale de Toulon, le Ville d’Ajaccio nous amenant « La Venus de Milo ».

Nous avons envie de nous asseoir un instant pour contempler encore plus attentivement la mer, nous souvenant de ce qu’écrit Jules Michelet : « La terre nous offre ce qu’elle a de meilleur, la mer. »