Une rando vent debout

Nous étions 11 à nous retrouver pour la randonnée sur la Côte bleue, mais par un prompt renfort des Modérés nous nous vîmes 14. 

Après un rendez-vous très bien organisé, sur le parking « des toilettes », nous voici à Carro sur la plage de l’Anse du Verdon (souvent appelée à tort plage de la Couronne). Nous partons pour l’Anse des Tamaris quelques  km à l’Est.

Aussitôt montés sur le plateau de calcaire surplombant la mer, nous réalisons la témérité de notre projet. Un mistral à décorner les Vieux souffle sans répit et nous fait tituber comme sur le pont du bâtiment de Jean Marie un jour de grande tempête.

Mais le spectacle sera magnifique et peu commun toute la journée : la mer est gonflée d’une houle  semblable à l’Atlantique, les moutons sont si nombreux qu’elle est presque blanche, il y a au moins 40 nœuds, c’est-à-dire force 8 sur l’échelle de Beaufort : « fort coup de vent » !

Nous progressons difficilement sur le plateau calcaire, non sans nous arrêter aux panneaux explicatifs de ce sentier pédagogique : zoologie, géomorphologie marine, géologie, Histoire. Bien sûr, cela ne peut se faire sans quelque vigoureuse polémique dont notre groupe a le secret : faut-il dire « les Gaulois » ou « les Celto ligures» pour les habitants du village disparu ????

Puis c’est le phare de la Couronne (1857) et plus loin encore les traces terriblement tristes du grand incendie de l’été dernier. 

Dans l’Anse de la Couronne vieille, nous admirons le front de taille d’une carrière à fleur d’eau dont  des pierres étaient embarquées vers Marseille. L’église Saint-Laurent (XIIème - XIIIème s.) est faite de ce matériau.

Après d’autres plateaux, d’autres anses, nous mouillons dans celle des Tamaris à une extrémité de la plage, sous le vent et sous le soleil.

Nous retrouvons les Modérés, Marie-Luce, Marie-Claude et Jean Marie, des gens toujours dans le vent, ce qui nous permettra de pique-niquer ensemble à tout vent.

Le spectacle est superbe : des surfeurs dansent sur les vagues et surtout le vent soufflant contre celles-ci fait naître de véritables  chevelures d’écume blanche, semblables à des queues  de comète.

Puis le vent tourne : nous devons rentrer en sens inverse. Au début tout va bien, nous sommes à l’abri du flux aérien, nous passons devant l’entrée du « Camping Paradis » de la série télévisée, puis après l’Anse de Sainte-Croix nous empruntons le parcours sportif toujours protégés par les arbres.

Mais, contre le vent, nous passons de « grand frais » à « tempête » aux alentours du phare et surtout sur le dernier plateau où nous devons lutter pour continuer rester debout et  progresser.

Enfin, nous finissons par regagner le port de nos voitures après cette belle navigation.

Alain.

Photos d’AMK, Marie-Christine et Michel.

NB: Si vous voulez voir les photos en grand, cliquer sur l'une d'elles et faites-les défiler.

Comments

[MCD]

Belle évocation de cette mémorable sortie, parce que dans "un vent à décorner les Vieux", aussi désigné par la périphrase "flux aérien"... Les surfeurs affrontant les chevaux de Neptune...

Difficile de garder bien horizontal l'horizon marin avec ces bourrades du mistral, lequelles font tanguer l'appareil photo... et vaciller les randonneurs !

[Gilles]

La dernière photo est magnifique ! De quoi faire un fonds d'écran superbe...