Mes escapades...
Je reviens à Xavier de Maistre, dont j’ai entendu parler, pour la 1èrefois depuis le début du confinement, sur France Inter/Culture, ce matin… Je pensais que sa chambre devait faire à peu près la taille de mon appartement... j’ai calculé en me basant sur ce qu’il indique dans le chap. IV : « elle forme un carré long qui a trente-six pas de tour ». Or le pas mesurait 0,624 m, ce qui, si je ne me suis pas trompée dans mes calculs, donne une surface de 31,5m2, une belle taille pour une chambre, mais quand même moins de la moitié de mon petit appart…
Aussi, après avoir parcouru le parc de la Torse de long en large pendant les 3 premiers jours de confinements… avant de me rendre compte qu’elle était fermée au public depuis vendredi…
J’ai pensé que je pouvais faire aussi bien que Xavier et décidé de ne plus sortir, sauf pour aller faire une course rapide dans mon quartier… J’ai tenu 3 jours, avant-hier j’ai même réussi le chalenge de ne pas sortir du tout, sauf sur mon micro balcon…
J’ai bien occupé mes journées : gym devant mon ordi, en aménageant un peu ma chambre pour avoir la place…
… après, entre les coups de fil et les messages - c’est fou ce qu’on s’appelle et ce qu’on s’écrit en ce moment - le rangement, la cuisine, j’essaie de trouver encore du temps pour lire…
Je continue de parcourir Marseille et Aix au 19èmeavec Victor Gelu, c’est passionnant.
Autres confinés : les poilus dans les tranchées… Je me suis replongée dans un recueil de lettres que je n’avais fait que survoler... Elles sont de l’un de mes oncles; pendant son service militaire, de 1914 à 1919, il a été en Argonne, à Verdun, en Champagne, au Chemin des Dames et enfin en Alsace, on n’a jamais compris dans la famille par quelle chance incroyable il s’est est sorti sans blessures trop graves. On trouve des passages poignants sous la plume d’un jeune homme de 20 ans : « Quels crimes l’humanité a-t-elle commis pour subir de pareils supplices ? »… « Si vous voulez vous faire une idée de la vie que je mène, relisez Les derniers jours de Sébastopol."
On peut rire aussi, tout en méditant… avec Socrate /Enthoven et le Banquet de Platon... Je transcris la bulle : "Pourquoi vivons-nous la solitude comme une séparation?"
Au bout de 3 jours sans sortir ou presque, je n’en peux plus! On a le droit à une heure de balade, il faut en profiter. Je pensais qu’il fallait rester dans un rayon de 500m… J’ai calculé une circonférence d’un peu plus de 3km (le matheux peuvent me contredire).
Hier, jeudi, je suis donc partie pour un tour de quartier : 500m, ce n’est pas loin, j’ai quand même trouvé une rue que je ne connaissais pas.
En longeant le parc Jourdan, dont j’admire les arbres verdissant, je constate que certains s’affranchissent des règlements et sautent par dessus la clôture avec leurs chiens.
Je termine par le plus beau…
4,5 km en 50 mn, en marche active… ça fait du bien !
AMK.