Annot 15 ans après…
Ce WE de rentrée fut un remake très réussi d’un précédent, mené par Maurice Clary, début octobre 2002… Certains d’entre nous, y étaient et les souvenirs, soutenus par les photos, sont revenus au fil des balades.
Contrairement à la première fois nous avons choisi de loger sur les hauteurs, le gîte de Roncharel nous a semblé mieux adapté que l’hôtel, bien agréable tout de même, où nous étions hébergés en 2002.
Le samedi matin, 2 groupes se forment, comme d’habitude… 12 enragés partent à 9h, à l’assaut du Puy de Rent, pour une longue rando de 16 km et 750m de dénivellé. Qu’importe, nous avons la journée et chacun pourra marcher à son rythme, puisque c’est un aller-retour au départ du gîte même.
Mais dès le départ, la montée par le sentier s’avère sévère ! Le groupe s’effiloche dès le premier croisement avec la piste, beaucoup moins raide car beaucoup plus longue : trois vadrouilleurs la choisissent, quitte à revoir à la baisse l’objectif de la journée. Nous les perdons pour le reste de la matinée et continuons d’un bon train… vers les sommets qui s’ennuagent…
Accompagnés, et même précédés, depuis le départ par Diam’s, la chienne du gîte, nous atteignons la Colle d’Annot, puis la Basse d’Allons, beau plateau de chaume, à la sortie de la forêt.
Vers midi, le sommet n’est plus très loin, mais certains en ont assez : on a faim et on craint l’orage… on s’arrête, tant pis pour le Pic de Rent, le panorama, nappé de brouillard est déjà assez beau d’ici !
Nous n’étions déjà plus que 7 et voilà le groupe réduit à 3 irréductibles qui lancent le dernier assaut. Le Pic de Rent ne nous résiste pas malgré le brouillard et la bise.
Diam’s ne nous a pas lâchées, elle crève de soif, à tel point qu’elle manque d’avaler le gobelet dans lequel Josette lui a versé un peu d’eau…Une photo de la victoire et nous redescendons sans traîner car ça caille !
Après un casse-dalle sur le pouce dans la descente, nous rejoignons la piste maintes fois coupée dans la montée… nous l’empruntons pour épargner un peu à nos genoux la pente trop rude… et là, surprise ! à un détour du chemin nous croisons une cabane en ruine qui me rappelle quelque chose… Des 3 irréductibles, je suis la seule qui était là en 2002. Mais oui ! c’est bien la cabane devant laquelle nous avions posé, elle était plus pimpante alors. Nous avions donc fait cette rando en 2002, mais je n’e l’ai reconnue qu’à ce moment là, oublieuse mémoire !
À la Colle d’Annot, nous choisissons de descendre sur la source de Roncharel, par un chemin plus raide que tous ceux que nous avons suivis dans la journée. Diam’s peut enfin se désaltérer à satiété.
Et, nouvelle surprise, sur la piste toute proche nous retrouvons tout le groupe : les modérés qui, partis à 10 h du gîte ont suivi la piste tranquillement, et tous ceux qui nous avaient quittés en cour de route et se sont retrouvés au fil de la journée. Heureux des nos belles randonnées, nous regagnons le gîte de concert.
Et le soir, nous sablons le champagne pour fêter dignement trois nouveaux septuagénaires…
Une soirée joyeuse et animée, malgré la fatigue, à laquelle se sont joints Maurice et Ghislaine.
Après une nuit réparatrice, la journée du dimanche a commencé très tôt pour certaines qui avaient décidé d’emprunter le train des Pignes pour aller visiter Entrevaux : le train partait à 8h50 et le départ du gîte était à 8h15…
Même s'ils n’ont pas pris le train ceux qui allaient faire les Grés d'Annot, ont aussi posé sur le quai, elle est si jolie cette petite gare.!
Chacun à son rythme est monté, par le beau sentier, assez abrupt, pour gagner les abris sous roche de nos lointains ancêtres : l’abri de la Roubine…
puis les Jardins du Roi où notre géographe a fait un petit topo : ces lointains précurseurs avaient, semble-t-il déjà inventé la cuiller ;)
La chambre du Roi, enfin superbe édifice de roches où nous retrouvons intacts les souvenirs de 2002, il y a des lieux qui marquent l’esprit !
Nous nous séparons : les uns descendent par le même chemin, les autres continuent le circuit par un sentier un peu aérien : on passe sous Lou Gardian, qui aurait beaucoup impressionné les hommes des cavernes,
puis à l’abri du plateau, reconstitution d’une petite HLM… pour gagner un belvédère, sommet de cette balade, d’où la vue domine la plaine, nous guettons l’ennemi qui nous fera héros…
Mais, revenons à des considérations plus prosaïques : l’heure du casse-croute a sonné !
Il ne reste plus qu’à descendre tranquillement vers Annot, en admirant au passage le tronc vrillé d’un châtaignier mort et l’abri d’Espaluns où nous accueille une autochtone…
Nous traversons l’ancien village de « Vers la Ville » et ses restes d’habitats troglodytes, avant de retrouver la Gare où stationne le Train à vapeur des Pignes qui ne passe qu’une fois par semaine, le dimanche…
Tout le monde se retrouve à la gare avant de se séparer après ce beau WE « au gré des temps »…
AMK avec des photos de Nicole, Suzelle, et Michel…