Dans les pas des Incas

En allant du Lac Titicaca à Cusco, on quitte l’altiplano, le paysage change, les montagnes se rapprochent… malheureusement, le temps, reste maussade et la pluie commence à tomber. Nous faisons halte dans un joli village à la végétation tropicale et à l’architecture coloniale, son église est l’une des plus belles du Pérou : murs et plafond entièrement peints, mais il y a un mariage, nous ne verrons que l’entrée…

Dans la soirée nous sommes à Cusco : l’ancienne capitale de l’empire des Incas fondée au XII^ème siècle par Manco Canpac et son épouse Mama Ocllo après leur naissance dans le Lac Titicaca… C’est une belle ville, de taille moyenne qui garde des aspects villageois et où il reste quelques vestiges Incas, en particulier Koricancha, le fameux "Temple du Soleil" caché sous le très beau couvent Santo Domingo.

Malheureusement les chiens et les voitures s’entendent pour dégrader le décor.

Aux alentours de la ville subsistent plusieurs sites Incas, dont l’impressionnante forteresse de Sacsahuaman qui domine Cusco ; elle est composée d’énormes blocs de pierres formant trois remparts parallèles longs de 600 m, disposés en zig-zag, constitués de blocs monolithiques parfaitement assemblés et encastrés les uns dans les autres.

Après 2 jours de visites nous quittons Cusco en suivant la "Vallée Sacrée" vers le fameux Machupicchu. En chemin nous nous arrêtons dans une sorte de clinique pour animaux sauvages malades, blessés ou indûment capturés, ils sont soignés et réconfortés avant d’être remis en liberté. Nous y voyons, entre autres, de splendides pumas, l’animal emblématique du Pérou, et une gracieuse vigogne, espèce cousine des lamas et alpagas, qui refuse la domestication.

Nous avons vu beaucoup de ces sympathiques camélidés durant tout notre voyage et avons essayé, sans succès, de les faire cracher, apparemment seul le capitaine Haddock est capable de déclancher leur colère…

Une autre halte pour un petit shopping au marché artisanal de Pisac, les gens ont des costumes très colorés, les chapeaux des Péruviennes sont de véritables œuvres d’art et diffèrent d’une région à l’autre.

Un dernier arrêt au site d’Ollantaytambo très bel exemple de l’urbanisme inca, en faire l’ascension représente déjà un bel effort et nous prépare pour le Machupicchu. Dans certaines ruelles du village, les habitants occupent encore les maisons construites par les Incas.

À la nuit tombée, nous prenons le train pour Aguas Calientes, la ville qui se trouve au pied du Machupicchu et à laquelle n'accède que la voie ferrée.

Après une courte nuit réparatrice nous partons à l’assaut du site le plus célèbre du Pérou et l’un des endroits les plus touristiques du monde… Considérant qu’un tel lieu demande qu’on le mérite, je décide d’y monter à pied avec les jeunes, plutôt que de prendre la navette. Départ à 4h30 d’Aguas Calientes… une heure et demi de montée - 1700 marches de hauteurs inégales  - dans la nuit noire, enveloppés par l’humidité de la jungle andine. Au le lever du jour les oiseaux commencent à chanter: encore des images inoubliables.

Une jeune guide francophone nous fait visiter ce site (re)découvert seulement en 1911 par un explorateur américain, Hiram Bingham, qui fut émerveillé par cette cité si bien conservée sous la végétation tropicale « C'était comme un rêve », écrit-il.

Pour le tourisme moderne, évidemment, le rêve est quelque peu altéré par la cohorte avec laquelle il est condamné à explorer les lieux. Mais si l’on parvient à s’extraire un peu de la foule, à trouver un endroit calme d’où contempler, on est saisi par la majesté de ces ruines et on peut imaginer une autre foule: celle des travailleurs Incas qui ont construit, en pleine jungle, cette cité pour l’empereur Pachacutec au 15^ème siècle avec la seule force de leurs muscles et de leur ingéniosité.

Nous montons ensuite sur les hauteurs pour rejoindre la Voie Sacrée qui redescend vers Pisac et Cusco… de là-haut on embrasse le site d’un seul regard ! Tous ces efforts ne sont possibles que parce que le Machu Ppicchu n’est qu’à 2500m d’altitude, nous sommes beaucoup moins essoufflés, du coup !

Je redescends, seule cette fois, à pied comme je suis montée, admirant la flore tropicale, on se croirait dans une serre.

Le lendemain, nous mesurons la chance que nous avons eu de pouvoir visiter le Machu Picchu à sec. Il pleut des cordes quand nous quittons l’hôtel et la pluie n’arrêtera pas de la journée, nous plaignons ceux qui visitent le site ce jour là. Reprenant le minibus, nous ferons un arrêt très rapide à Maray, important site d'expérimentation agronomique des Incas. Mais il fait trop froid pour s'y attarder!

Avec l’altitude nous allons voir la neige succéder à la pluie et visiter, frigorifiés un petit village où on présente un groupe de femmes artisans qui se sont organisées pour accueillir les touristes, leur présenter leurs activités et proposer un repas typique.

Nous goûterons à ce charmant petit animal, qu’on appelle ici le cui, très prisé des péruviens. On nous présente donc le cui cuit…

Après une dernière nuit en terre péruvienne, nous prenons l’avion à Cusco pour Lima, où l’escale assez longue permet à certains d’entre nous d’aller faire un dernier tour au bord du Pacifique, le froid est moins vif qu'en haut mais l'humidité nous transit…

Nous retrouvons à l'aéroport ceux qui sont restés garder les bagages... Adieu Lima, adieu le Pérou! et un grand merci à Steven qui a si remarquablement rempli sa mission de guide et nous a fait faire un voyage magnifique!

AMK, avec des photos de Gilles et d'Adrien.

Je vous donne le lien pour aller sur le site de DEPARTS: www.departs-voyages-solidaires.com/

L'agence de Steven s'appelle "Peru Ayni Tours". 

Comments

[Marie-Claude]

Merci Anne-Marie de m'avoir fait partager votre voyage durant quelques instants. Le Pérou et le lac Titicaca font partie des lieux mythiques que j'aimerais découvrir. MCP