Dans les Monges
"Où y a de goï, y a d'embroï" dit le proverbe marseillais ou provençal...càd "Où il y a des boiteux, il y a de l'embrouille" (!) eh! bien là, malgré la patte folle de notre unique guide et organisateur valeureux de ce week end, il n'y en eut pas!
Suzelle
Finalement, nous fûmes 19. Enfin, plutôt 18 et demi, puisque le « guide » ayant une « patte folle » (entorse de la cheville), il ne put mener les deux randos pour les Enragés. Mais ceux-ci furent assez grands pour se débrouiller tout seuls, tirer profit de la carte, de la boussole et du GPS et faire l’ascension des Monges.
Pendant ce temps, resté sur le bord du lac des Monges, je faisais la connaissance tout à fait inattendue en ce lieu, d’une «thérapeute » qui, après m’avoir vertement admonesté d’être dans la montagne avec des béquilles, a appliqué à ma cheville sa méthode, la « reliance »…..qu’elle est la seule à pratiquer ! (mais vous pouvez faire un stage à Auriol, voir internet). En fait, une imposition des mains, style magnétisme, qui, si elle n’a pas instantanément guéri ma cheville, m’envoyait des souffles frais très agréables sur mon pied et contribué à rendre mon immobilisation moins amère…
… d’autant plus que certains des Modérés étaient de retour du tour du lac pour pique-niquer avec moi alors que les autres avaient filé au col de la Clapouse.
Les nouveaux gérants du camping se sont montrés fort sympathiques et accueillants, les mobiles homes et chalets confortables.
Malgré une restauration exclusivement surgelée mais accompagnée de vins à volonté, l’hébergement au Camping du Clôt du Jay de Clamensane fut plutôt agréable. Alors, avec un temps assez ensoleillé et clément, le week-end fut tout à fait réussi.
Alain.
Après ces belles introductions, je reprends le flambeau pour rendre compte des deux jours de randos des enragés… Le samedi nous quittons à regret le maître de cérémonie qui nous avait accompagnés jusqu’au parking le plus proche du lac…
… et nous dirigeons gaillardement vers le sommet des Monges, petite halte photo devant le lac mythique.
Le sentier grimpe d’abord en forêt parmi mélèzes et charmes (ou hêtres) puis arbore un tracé plus aérien sur les flancs d’une montagne dénudée… nous pensons avec émotion à ceux qui, passant là, un mois plus tôt, dans la neige, ont risqué de se rompre le cou pour le bien de la communauté !
Le sommet est atteint après 3 heures d’une marche alerte et allègre, mais le soleil nous a abandonnés et la température n’incite pas trop à s’abîmer dans la contemplation du paysage, pourtant grandiose… aussi cherchons-nous un coin un peu abrité pour nous sustenter rapidement…
La descente, dans sa première partie est longue mais pas tranquille ! plus que raide et mal tracée… aussi nos trajets divergent-ils un peu et une discussion s’ensuit sur la question de savoir si nous avons suivi la bonne voie… Quoiqu’il en soit, nous sommes sur le bon chemin et la suite est aisée et douce à nos adducteurs un peu malmenés… Au col de Clapouse nous avons retrouvé le sourire (si tant est que nous l’ayons jamais perdu).
Au lac nous avons le plaisir de retrouver notre guide éclopé - qui vient de vivre une aventure exceptionnelle (voir plus haut) - et Marie-Luce qui lui tient compagnie…
La rando du dimanche était plus courte, plus facile, parce qu’elle suivait une piste sur la moitié du parcours, moins haute et partant un peu moins belle que celle de la veille…
Nous avons quand même vu deux très jolis villages : Baudinard quasi désert et Reynier, au fond de la valléeeeee.
Enfin, comme la veille, nous avons retrouvé Alain, en compagnie, cette fois, de la Petite Fadette, au-dessus d’une cascade que nous avons admirée de loin.
Très beau WE de fin d’année, malgré les nombreux aléas qui l’ont précédé. Pour la plupart d’entre nous c’était la découverte d’une région magnifique, perdue et sauvage, si près pourtant de notre trajet habituel vers les Alpes.
Merci à notre organisateur qui a cumulé les difficultés : pour la première fois qu’il avait la charge d’un WE il s’est retrouvé seul … et malgré ses béquilles il nous a fait passer deux jours merveilleux ! et ce n'est pas Alec qui me contredira...
AMK