Caminando...
Ceux qui suivent attentivement ce blog se souviendront que, l’an dernier, nous avions laissé 3 pèlerins plus un, rendant hommage à Roland à Roncevaux.
À la suite de quel tour de passe-passe et de quels arrangements avec le ciel, se retrouvent-ils cette année, 70 km plus loin environ, à vol d’oiseau, du côté de Saint-Sébastien sur la côte basque espagnole ? Nous avions vu que ces pèlerins, n’étaient que des vadrouilleurs déguisés… ils ont donc quitté les régions austères des Pyrénées pour profiter de l’été indien sur les rives de l’Atlantique.
Le trajet d’accès n’avait pas été de tout repos : une des facéties dont l’Audi commence à devenir coutumière avait beaucoup retardé leur arrivée.
Ils avaient bien envisagé de changer de véhicule, mais pour 5 il faut vraiment trouver la voiture idoine !
Bref, après une nuit réparatrice, les voilà à pied d’œuvre ! cette fois-ci ils sont 3 plus 2 : trois qui marchent, deux qui baguenaudent.
Nous nous intéresserons plus précisément aux marcheurs, les autres n’ayant fourni que très peu de traces de leurs activités. La côte est superbe, et le temps radieux leur permet de jouir pleinement de ce beau parcours.
Le pèlerin d’aujourd’hui n'est plus le héros d’autrefois, qui risquait sa vie à chaque coin de bois.
Les obstacles, les embuches et les tentations ne manquent pas, cependant.
….et nos vadrouilleurs-pèlerins sont pris, parfois, d’un découragement compréhensible, mais passager, car la perspective de l’étape ranime leur moral.
Il y avait des moments de repos et des détentes bien appréciées.
Chemin faisant ils s’instruisaient, glanant des informations sur l’histoire des villages traversés ou sur la géologie de ces sites remarquables.
… et aussi sur des évènements récents et douloureux.
La nature s’alliant au génie humain donne parfois des ouvrages d’une grande beauté.
Mais il faut lui en laisser le temps…
En résumé nous sommes rentrés de ce voyage, un peu fourbus, mais enrichis de découvertes et de plaisirs partagés.
… par exemple la visite de Bilbao et du splendide musée Guggenheim.
Ou la dernière escale, sur le chemin du retour, à Saint Bertrand de Comminges, une halte paisible, dans un village tranquille hors de la saison touristique.
Souhaitons à nos vadrouilleurs pèlerins de se retrouver l’an prochain pour continuer la route, car il leur reste encore un long chemin pour atteindre St Jacques.
Au moins, ils auront laissé des traces : celle de leurs ombres sur une route ou dans un canal, à côté du reflet d’un lampadaire…
Anne-Marie.