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Grandes Vadrouilles
4 septembre 2016

Sur le Caillou.

Relation de notre mois d’août en Nouvelle-Calédonie.

Après un voyage de 25h environ : 21h de vol, plus 2 escales à Amsterdam et Tokyo, nous arrivons à La Tontouta, aéroport de Nouméa vers 23h.

0 voyage

01 carte

 

 

 

 

 

 

 

 

Il nous faut encore rouler près de 2 heures pour atteindre, sur la côte sud ouest, la ville de Bourail, où nous accueille Léo, une amie d’Emmanuelle, dans sa jolie maison cachée sous la verdure.

1 léo

1 maison

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme la plupart des Mélanésiennes elle plante sans relâche, son jardin est un petit paradis tropical, bien plus beau que ceux de ses voisins européens, beaucoup moins luxuriants.

2 Jardin 2

2 jardin 3

 

 

 

 

 

 

 

 

Respectant le rituel kanak nous faisons une « coutume » d’arrivée : nous lui offrons quelques objets venant de France, ainsi qu’un petit billet (5€), accompagnés d’un discours pour la remercier de son accueil et lui dire que nous sommes heureux de faire sa connaissance et de passer quelques jours avec elle. En retour, elle nous offre une natte tressée par les femmes d’une association d’artisanat qu’elle a fondée et un livre présentant cette association : Batefo. Elle nous souhaite la bienvenue en Calédonie et chez elle et nous trinquons selon l'usage français. 

3 coutume 1

3 coutume

 

 

 

 

 

 

 

 

Dés le lendemain, elle nous emmène à la pêche aux crabes de palétuviers. Elle n’a pas vraiment besoin de notre aide pour mettre son bateau à l’eau et poser ses casiers, elle fait ça depuis son enfance.

4 bateau

4 casiers

 

 

 

 

 

 

 

 

Il fait frisquet sur la Néra. L’appât pour les crabes est une boîte de sardines percées de quelques trous.

4 départ pêche

5 casier 1

 

 

 

 

 

 

 

 

Une fois les casiers déposés à des endroits stratégiques, nous accostons sur une petite plage pour pique-niquer.

5 P N

5 pique-nique

 

 

 

 

 

 

 

 

Retour 2 heures après aux casiers, la marée est descendante, il faut marcher avec de l’eau aux genoux pour les récupérer, pas évident pour nous de reconnaître l’endroit où le casier a été déposé ! Si la pêche n’est pas miraculeuse, nous avons tout de même 5 beaux crabes qui finissent à la casserole.

6 pêche 2

7 crabes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Léo sort pour nous un objet unique qu’elle a hérité de son père, chef de tribu : une jupe monnaie kanake qui entourait la fille du chef lors de son mariage.

8 jupe

8 jupe canak

 

 

 

 

 

 

 

 

Bourail fut l’un des premiers centres de colonisation pénale, son musée retrace l’histoire de la transportation : loi édictée en mars 1854 par Louis-Napoléon qui déclare «6000 condamnés dans nos bagnes grèvent les budgets d'une charge énorme, se dépravant de plus en plus, et menaçant incessamment la société. Il me semble possible de rendre la peine des travaux forcés plus efficace, plus moralisatrice, moins dispendieuse, et plus humaine en l'utilisant au progrès de la colonisation française ». La Transportation n’est pas une peine en soi, mais un mode d’exécution de la peine des travaux forcés pour des condamnés de droit commun, il suffisait parfois d’être récidiviste de simples vols pour y être condamné. Ce fut aussi une alternative, utile, à la peine de mort. 

8 musée

bagnards

9' guillotine

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les prisonniers libérés devaient rester sur le sol calédonien pendant un temps équivalent à celui de leur peine. Ils recevaient une terre à exploiter et pouvaient, le cas échéant, faire venir leur famille (le voyage était payé dans ce sens, mais pas dans l’autre…). Pour les célibataires l’administration française amenait des jeunes femmes condamnées volontaires, elles étaient hébergées dans un établissement tenu par des religieuses qui organisaient les rencontres. Ainsi s’est formée une partie de la société coloniale calédonienne.

9 m Bourail

9' sté calédonnienne

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous prenons congé de Léo après 4 jours de repos très agréables et enrichissants et quittons cette belle région pour le sud de l'île.

10 chez Léo

10 soir sur La Néra

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur la route de Nouméa, visite de Fort Téremba, un autre pénitencier qui fut fortifié à la suite de l’insurrection kanake de 1878. En 1894, un gouverneur avisé décide de « fermer le robinet d’eau sale », la déportation, pour »ouvrir le robinet d’eau propre », des familles de colons volontaires que l’on installe sur les terre kanakes. C’est maintenant un lieu calme d’où l’on jouit d’une vue splendie…

11 la tour

12 Fort teremba12 Pique-nique à F T 

 

 

 

 

 

 

 

Au delà de Nouméa nous traversons le sud de la Grande-Terre, la « chaine » n’est plus très haute ici.

13 arrêt

13 la chaine

 

 

 

 

 

 

 

 

Belle balade dans le Parc de la Rivière Bleue, le plus grand parc naturel de Nouvelle Calédonie, réserve de faune et de flore, qui recèle des arbres admirables, les kaoris. 

14 gd arbre

14 la rivière

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il domine le lac de Yaté, immense retenue d’eau sur un barrage construit en 1954 pour alimenter en électricité la principale usine de nickel de la Province Sud. 

15 riv bleue le pont

16 lac Yaté

 

 

 

 

 

 

 

 

Le nickel est la principale richesse de l’île qui contribue à ravager le paysage et, s'il offre de l’emploi à la population locale, il  enrichit surtout les investisseurs…

17 usine

17 Yaté pays

 

 

 

 

 

 

 

 

En fin de journée nous atteignons le village de Yaté, qui vit du nickel : c’est l’extrémité de la route, la côte est magnifique dans le soleil couchant.

18 St gabriel la plage

19 apéro

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous faisons une halte sympathique chez Christian et Valérie, un couple ami d’Emmanuelle, qui nous accueillent chaleureusement.

19 chez Chrit et Val

à Yaté

 

 

 

 

 

 

 

Leur fille cassandre nous accompagne sur la plage, à la recherche de bois flottés et de coquillages, avec lesquels ma sœur fait de beaux mobiles.

20 avec Cassandre

20 la plage

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Notre séjour sur le « Caillou » se termine par 3 jours à Nouméa : nous voilà replongés dans la civilisation et le monde de la consommation.À l’Anse Wata nous admirons l’une des immenses baies autour desquelles s’étend la ville.

21 la baie

21 Gilles au marché

22 anse Wata

 

 

 

 

 

 

 

 

Il reste à Nouméa quelques belles maisons coloniales, malheureusement de moins en moins nombreuses : leurs propriétaires ont tendance à les rénover, leur faisant perdre leur cachet.

23 maison 2

23 maison

 

 

 

 

 

 

 

 

 Nous visitons le Centre Jean-Marie Tjibaou, construit en l’honneur du grand leader assassiné en 1989 où une exposition présente les œuvres de peintres et sculpteurs locaux contemporains.

24 cases Tchibaou

24 sculpture

25 peintre cotemp

 

 

 

 

 

 

 

Nous quittons la Grande–Terre, dite aussi le Caillou après 10 jours de découvertes, de rencontres et de retrouvailles…

26 enfants

26 poissons

 

 

 

 

 

 

 

 

…pour nous envoler vers Lifou, une des îles Loyauté à l’est de la Grande Terre. 

27 Magenta

27' desc avion

 

 

 

 

 

 

 

 

AMK avec des photos de Gilles.

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