Une soirée gauloise.
Adrien nous avait appelés ses « pères gaulois » ; nous avons bien mérité ce surnom lors de notre soirée de fin d’année ou de début d’été, comme on voudra.
Comme chaque année Les Vadrouilleurs s’étaient réunis à Éguilles, chez Michèle et Michel. Comme chaque année, le temps était beau, la soirée douce et l’ambiance allègre.
Comme chaque année la soirée avait été précédée d’une journée sérieuse de répétition et d'intense préparation.
Puisque, comme chaque année, depuis maintenant 5 ans, la troupe des Grands Vadrouilleurs présentait le résultat de son travail de l’année.
Par contre, cette année nous avons innové : au lieu de l’unique représentation, suivie du traditionnel buffet, trois courts dialogues se succédaient au cours de la soirée…
Le titre des 2 premiers : Transports amoureux laissait augurer d’un sujet un peu scabreux… Ouais, enfin… il s’agissait de conversations de couples illégitimes, saisies par un oreille indiscrète dans des transports en commun. La première avait une tonalité pathétique : dans un autobus, deux amants, peu gâtés par la vie, se séparaient après une nuit d’amour, qu’ils espéraient ne pas être la dernière… l’aspect poignant de la situation était fort bien rendu par les deux acteurs, au mieux de leur forme.
Suivit alors un apéro bienvenu car il faisait chaud, et certains avaient très soif !
Le deuxième dialogue était beaucoup plus osé : une gamine de 18 ans, coquine, caline et mutine, revenait en TER d’une escapade à Marseille, avec son prof de philo, un homme peu scrupuleux, marié, père de 3 enfants ! Là encore, les deux acteurs, malgré leur âge pas vraiment en rapport avec les personnages, ont rendu cette histoire insensée très crédible.
Deuxième intermède gastronomique devant un buffet pantagruélique : un vrai festin pour gaulois affamés.
Enfin, last but not least, le sketch le plus égrillard, écrit par Michel, et auquel participaient les 4 acteurs : Avant que ça commence.
La scène était dans un bar du Vieux Port : deux collègues de pastis se retrouvaient pour une discussion de bistrot complètement décousue et hilarante en parler marseillais. Les couillonnades se succédaient et franchement c’était plus de la grosse gaudriole qu’une discussion entre bobos branchouilles. Ceux qui entravent quelque chose au dialecte marseillais ont bien ri… les autres aussi d’ailleurs.
La soirée s’est terminée par un retour au buffet pour la ronde des desserts, plus savoureux les uns que les autres…
…et la nuit est tombée sur des vadrouilleurs gaulois repus et très gais.
Anne-Marie.
avec des photos d'Alain, de Gilles et de Maurice.