L'étang de Berre dimanche.
Un ciel couvert de nuages, un vent d'est assez fort : des conditions atmosphériques qui ne sont pas parfaites pour profiter des paysages révélés par une randonnée, mais qui ne font pas regretter celles de la veille, avec une température élevée qui aurait fait souffrir les organismes. Et puis, après tout, on fait avec ce qu'on a !
Tous les randonneurs de la région connaissent par cœur les magnifiques paysages sur la Grande Bleue offerts par les sentiers du versant sud de la chaîne de l'Estaque. Mais quid des paysages sur l'Etang de Berre et les massifs environnants que l'on peut contempler depuis le versant nord ?
Cette randonnée au sud de Chateauneuf-les-Martigues va permettre à 12 vadrouilleurs d'apporter une réponse.
Pour commencer, Une bonne grimpette dans le très joli vallon du Saut, puis, à partir de la cote 200, un sentier qui longe la bordure nord du plateau avec des échappées sur l'Etang de Berre et sur le site pétrolier de Berre l'Etang.
Après un virage vers le sud et le paysage désolé qu'a laissé en 2010 un incendie de forêt, la descente vers le vallon de Valtrède permet de retrouver un environnement boisé beaucoup plus sympathique. Les conversations vont bon train dans ce vallon en légère descente et se font plus rares lorsqu'il faut remonter, vers le sud, sur le plateau.
Midi approche. Au niveau d'un grand pylône de télécommunication, une table bien disposée à l'abri du vent est malheureusement déjà occupée par des chasseurs en plein apéritif. Qu'importe : 50 mètres plus loin, un espace très correct est prêt à accueillir les vadrouilleurs pour la pause pique-nique…
… qui sera suivie d'une sieste réparatrice pour la moitié de l'équipe.
"Au saut du lit", le groupe se dirige vers une très belle stèle érigée par Rando Passion, le club de rando de la Côte Bleue, lieu où est prise la décision de prendre pour le retour un itinéraire qui évitera de gratter les mollets des utilisatrices de pantacourts.
Une bonne descente ramène les vadrouilleurs dans le vallon de Valtrède à proximité d'un grand réservoir circulaire d'une grosse centaine de mètres de diamètre. A quoi sert cette construction qui appartient au Canal de Provence? On trouve la réponse sur Internet : il s'agit d'un ouvrage alimenté par les eaux du Verdon destinées aux industries de la région et à l’irrigation des terres agricoles (120 000 m3, 11 m de profondeur et 144 m de diamètre).
Une nouvelle grimpette pour retrouver la cote 200 et reprendre le vallon de Saut dans le sens de la descente.
À l'heure du retour, les parois rocheuses du vallon sont occupées par des fanatiques de l'escalade observés par de magnifiques chèvres du Rove, retournées à l'état sauvage et, apparemment, très curieuses de savoir si les humains sont aussi agiles qu'elles.
Comme d'habitude, au retour aux voitures, la longueur de la rando fait l'objet d'âpres discussions. Aux dernières nouvelles, la fourchette serait entre 13 et 15 kilomètres.
Jean-Jacques, avec des photos d'AMK